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L'actu de Terres Inovia Larves d'altises en sortie hiver : quelle conduite pour une reprise sereine ?

Plus les larves sont de taille importante, plus elles sont avancées en stade : L1 : 1.2-2.5mm ; L2 : 2-5mm ; L3 : 4-8mm. Les stades se reconnaissent à la position des plaques pigmentées dorsales sur les segments abdominaux. (©Terres Inovia)

Qu’une protection insecticide ait été appliquée ou non à l’automne, il est conseillé de réévaluer l’infestation de larves de grosse altise avant la reprise du colza. L’apparition des larves est étalée dans le temps et la situation a pu évoluer au cours de l’hiver.

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Selon Terres Inovia, dans les secteurs du Nord et Est historiquement touchés par des dégâts de larves d’altise, la pression exercée par le ravageur semble plus faible cette campagne et les larves sont apparues tardivement. Toutefois, la situation peut être extrêmement différente d’une parcelle à l’autre. De nouvelles observations sont actuellement en cours pour évaluer le nombre de larves de grosse altise. Le mois de décembre d’abord doux a permis la poursuite d’émergences :  il est donc préférable de réévaluer l’infestation larvaire, même si les insecticides appliqués tardivement cet automne ont permis de réduire les populations de larves de grosses altises.

Comment interpréter son berlèse fait sortie hiver ?

Graphique LGA (©Terres Inovia)

Les larves de stades 2 et 3 sont les plus préjudiciables pour le colza. Les larves L1 comptées fin décembre - début janvier ne devraient pas évoluer en L2 ou L3 avant la reprise de végétation et le début de la montaison d’après les simulations réalisées sur les normales saisonnières dans les régions du Nord et Est (cf graphique ci-dessus). 

Il faut donc prendre en compte le nombre de L2 et L3 et évaluer le risque avec les mêmes seuils de fin novembre début décembre.

Plusieurs situations sont possibles  :

En cas d’intervention, veiller à ce que la parcelle soit viable (densité homogène, parcelle propre, colza en bon état végétatif) et que les conditions climatiques soient favorables à l’efficacité de l’insecticide (températures  supérieures à 7 °C dans les jours suivants l’application). 

Quelle efficacité attendre des interventions de sortie hiver ?

L’effet positif d’un traitement avant la reprise sur le rendement dépend non seulement de la capacité de l’insecticide à réduire le nombre de larves mais également du délai entre l’application et la reprise. En effet, si le colza redémarre rapidement après le traitement, son effet sera limité. Cela a été observé sur des essais avec des applications réalisées vers la mi-février et une reprise de croissance proche de la date de traitement (gain < 1 q/ha). L’intervention aura ainsi d’autant plus de chance d’avoir un effet sur le rendement que les larves continuent à creuser des galeries et à migrer vers le cœur des plantes avant le début de la montaison.

Des biomasses très contrastées, peu de faim d’azote

Les biomasses des colzas entrée hiver sont très contrastées selon la pluviométrie d’août et septembre. Dans certains secteurs, les levées ne se sont produites qu’avec le retour des pluies fin septembre ; les conditions douces de l’automne ont permis à ces levées tardives de rattraper en partie le retard et d’atteindre 5-6 feuilles en décembre. Sur les colzas levés tôt et ayant bénéficié d’une pluviométrie précoce les colzas peuvent atteindre les 3 kg/m² de matière verte. Si la biomasse du colza (en g/pied) et la continuité de croissance durant l’automne sont importantes, la dynamique de croissance en reprise de végétation est également déterminante. Des plantes qui repartiront tôt en sortie d’hiver seront moins sensibles à la présence de larves.
Avec l’arrivée du froid fin décembre et début janvier, les colzas se sont arrêtés. Lorsque la reprise sera engagée, si la biomasse du colza est faible (< 400 g/m²), un fractionnement de la fertilisation azotée en trois apports est vivement conseillé. En effet, un apport précoce à dose réduite (40 u d’azote) permettra une bonne efficience de l’azote et une reprise rapide de la plante.

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